samedi 26 mai 2007
Que souhaitez-vous ? Un ensemble de feuilles de papier imprimées, SVP ?
Des doigts qui glissent sur une couverture, d'un air songeur.
La surface plane, qu'on touche comme une bête curieuse, ne bronche pas.
Elle sait que c'est là son heure de gloire ; bientôt elle sera retournée, puis vilainement oubliée. L'attente...180 pages ou 320, deux jours ou 5 mois.
Et à nouveau cette couverture, regardée d'un oeil différent cette fois-ci. Elle n'a plus aucun secret à cacher, on sait tout. Elle est une fois de plus vaincue, et n'a plus que le droit à un triste sort : on l'écornera, la ternira, l'entâchera...déchirure.
Tu ne couvriras plus rien.
- Comment va la douleur ?
Un délice s'il en est.
Rencontre de deux personnages aux caractères opposés.
Un crétin solaire et un éradicateur de nuisibles.
Un style piquant, qui sait tout faire : nous faire sourire, nous émouvoir, nous faire rire...
Et, pour ne rien vous cacher, une très jolie couverture, sobre à souhait.
Un coup de coeur.
"Dieu existe, mais il n'avait pas cette tête de Père Noël furax qu'on lui prête ordinairement. D'abord, c'était une femme, noire."
- Givrée
Une histoire d'am...de tendresse cernée de réfrigérateurs.
"Tout cela peut paraître négligeable au regard de la vie. Comme la littérature au regard du monde. Comme toutes les formes de commentaire au regard du réel. Et pourtant."
- En attendant le roi du monde
"Qu'allons-nous donc pouvoir foutre ?"
C'est précisément à cette question que répond le livre.
Roman picaresque, au pays des morues et cie.
La bonne surprise innovante : le petit speech au début de chaque chapitre qui étale les mots-clef du chapitre et qui prêtent, le plus généralement, à sourire.
Grand éclat de rire grâce à la phrase de Pépé : "J'ai rêvé que vous me foutiez dans le Tage, toi et ton imbécile de pote !"
"L'ennui ronge tout, la liberté s'est prostituée."
- Présent ?
Moyennement apprécié au début de ma lecture, ce livre pose trop de questions, un brin agaçant. Un style d'écriture que je n'aime pas particulièrement, je ne saurai pas expliquer ce qui me déplaît, peut-être ses accumulations de mots trop poussées parfois...
Au final, une auteure magistralement empathique, qui nous convainc de s'accaparer ses personnages. Émotions.
"Avec les mots on devient."
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