jeudi 28 juin 2007

Et les livres, alors ?

"Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord, lui et moi, et j'ai rien à en foutre. J'ai encore jamais fait de politique parce que ça profite toujours à quelqu'un, mais le bonheur, il devrait y avoir des lois pour l'empêcher de faire le salaud. Je dis seulement comme je le pense et j'ai peut-être tort, mais c'est pas moi qui irais me piquer pour être heureux. Merde. Je ne vais pas vous parler du bonheur parce que je ne veux pas faire une crise de violence, mais Monsieur Hamil dit que j'ai des dispositions pour l'inexprimable. Il dit que l'inexprimable, c'est là qu'il faut chercher et que c'est là que ça se trouve. La meilleure façon de se procurer de la merde et c'est ce que le Mahoute faisait, c'est de dire qu'on ne s'est jamais piqué et alors les mecs vous font tout de suite une piquouse gratis, parce que personne ne veut se sentir seul dans le malheur. Le nombre des mecs qui ont voulu me faire ma première piquouse, c'est pas croyable, mais je ne suis pas là pour aider les autres à vivre, j'ai déjà assez avec Madame Rosa. Le bonheur, je vais pas me lancer là-dedans avant d'avoir tout essayé pour m'en sortir."
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975.
Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.
24 heures de la vie d'une femme, de Stefan Zweig.
Il écrit merveilleusement bien, on sent une sensibilité à fleur de peau. Mais ses longues phrases avec foule de détails m'agacent (peut-être, sans doute, parce que j'en suis incapable), m'endorment. Pourtant, je connaissais l'animal ; je m'accrochais au début de la phrase mais, j'ai décroché un bon paquet de fois. Je ne compte plus les phrases que j'ai relues deux fois, cinq fois, dix fois, c'est...désagréable. En quelques mots, c'est une histoire d'amour à travers des mains et du Jeu (de vilains). Une veuve anglaise cherche à sortir un jeune homme de la tourmente d'un casino (royal, comme intrigue) parce qu'elle est tombée en émoi devant ses mains. Elle, qui n'attend pourtant plus rien de la vie, se met à espérer à cause d'une paire de mains qui, selon une théorie de son feu mari, résument l'âme de son possesseur.
C'est un livre trop fin, qui se dévore avec beaucoup de faim. (peu abordable)

mercredi 27 juin 2007

Page musiquée.


Ambiance nébuleuse, bien le bonjour.
http://www.youtube.com/watch?v=nofQB4Lyg9o
Puisqu'il faut toujours courir après quelque chose pour se sentir vivant...
...Et qu'une fois qu'on s'est arrêté de courir, on se retrouve sur le toit d'un immeuble, au bord du vide.
http://www.youtube.com/watch?v=SEukS2YN9B8
Cette femme est extrêmement belle même (surtout ?) dans son désespoir.
Tout ne peut pas tenir rien qu'à un lacet de basket tombée de nulle part.
Et enfin...
http://www.youtube.com/watch?v=zWooP8cFSA4
...Enfin, quoi ?
http://www.youtube.com/watch?v=cngJbxOIuVs
Il n'y a jamais de fin nulle part !
http://www.youtube.com/watch?v=41k-SpluLyc&NR=1
Bang bang

you shot me down
Bang bang

I hit the ground
Bang bang

that awful sound
Bang bang

my baby shot me down

mardi 26 juin 2007

Une sinécure ; un cinéma.


La chute de l'ange.

http://www.youtube.com/watch?v=AQ_eOagHb5s
Court-métrage, et pourquoi on regrette la faible diffusion de courts-métrages lorsqu'on voit celui-ci. Insensibles, s'abstenir.

Arrêtons là,

Arrêtons de nous mentir

On n'est pas fait pour ça,

Allez viens on se tire

Avant de remballer

Avant de partir

Ici tirons un trait

Sur notre avenir

Allez viens avec moi

T'envoler

Même si on ne va pas loin

On aura essayé

Allez viens avec moi

Si on part en fumée

Même si c'est la fin

Autant partir...

En beauté.


J'ai pas choisi d'aimer, mais on m'a forcée. Je sais pas moi, ça doit être une connerie de truc universel. Ce court-métrage n'a aucun défaut : le graphisme est joli, le noir et blanc est fameux, les anges, ça fait rêver, les sirènes aussi tiens.
Vous savez, c'est une historiette mièvre, vous savez, le mièvre c'est pas ma tasse de miel, mais ce miel-là, il ne colle pas aux dents.
La chute de l'ange
, c'est une ange qui tombe, qui perd ses ailes et qui laisse tomber une valise, c'est dommage. Puis on oublie cette vilaine chute grâce à un type qui n'a rien à faire ici, sur une machine bizarre, qui tombe en rade, elle aussi. Sacrée pesanteur. Et puis, sa curiosité aidant, il (tr)ouvre une valise, contenant une huitaine de flacons. Des relents d'Alice au pays des merveilles plus tard, j'ai cru qu'en ouvrant une bouteille, il allait soit devenir un géant ou soit un nain, finalement c'est un arbre qui devient géant - Jack et le haricot magique ?
Curiosité, curiosité, il ouvre un autre flacon et en adéquation avec le dessin sur la valisette, il se voit parer de deux ailes - Icare ? Cependant, il ne se brûlera pas les ailes, le troisième flacon renferme une nuit étoilée...Allez, c'est pas le tout de s'amuser de la sorte, la jeune demoiselle en détresse du début attend les pouvoirs de son nouvel ange gardien. Et ça n'a pas l'air de vraiment marcher à voir la queue du poisson qui frétille dans sa bouche...La voilà transformée en sirène !
L'ange a bien compris qu'il lui fallait de l'eau à sa naïade, il la plonge délicatement dans l'eau...et...
Et la musique, et la dernière scène, et le spectateur...et le spectateur...n'aura jamais d'ailes, ni de queue de poisson, mais une impression de Sublime en tête.

dimanche 24 juin 2007

Pah rah ! pluie...

"Mariage pluvieux, mariage heureux !" (phrase de transition) (transition) Comme j'aime le rock'n'roll, j'aimerais épouser Elvis Presley, mais on m'apprit qu'il était mort. Puis, je voulais me marier avec un autre type que je trouvais craquant : il s'appelle James Dean, mais j'appris que le Géant avait la Fureur de vivre. Alors j'ai voulu épouser papa, mais il était déjà marié avec maman.

samedi 23 juin 2007

Pah refaite.

Oh, remake de l'affiche du Silence des agneaux. Remake, remake : Et si Fanfan la tulipe devenait...Fonfon le pavot ?
Midi, suivi de 5 minutes :
Achille avait du talent, mais surtout l'estomac dans les talons.

mardi 19 juin 2007

Pah ! la vie.

Les vertiges y ne laissent pas de marbre. zou, mardi 19 juin 2007 à 21h, allumez FR3. Le mystère de la chambre jaune. Suivez le bon bout de votre raison, puisque le presbytère n'a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat. Il faudrait supprimer les programmes incessants de Formule 1 les dimanches après-midi, pour réduire la F1 dans le monde.

lundi 18 juin 2007

Pah rit la nuit,

parce que la Tour Eiffel n'est plus qu'une silhouette fantomatique. Et un jour, on va fouiner dans ses tiroirs, dont on avait oublié l'existence, mais surtout leur contenance. Et là, les doigts s'emballent sur les boîtes, les bouts de papier froissés par le temps, et sur des trucs qu'on peut à peine nommer. Une seule pensée vous vient à l'esprit : Tiens, j'avais gardé ça ? Et vos doigts, toujours aussi curieux, sont bientôt rejoints par vos yeux qui scrutent le moindre recoin, le moindre confetti. Et voilà qu'une pochette cartonnée retient notre attention de par son inhabituelle grosseur... Que diable avons-nous donc caché ici ? Hop les opposants, c'est-à-dire les deux gros élastiques noirs, sont vite vaincus. Et là, nos chemins divergent : chacun sa pochette cartonnée, chacun sa nostalgie. (Passez ou non le message à vos voisins.) Le trésor de Pah consistait en une foule de papiers, vous savez, une sorte de bibliothèque de Catherine II de Russie, mais en version petite fille. Mais, plus que ces bouts de papier, que ces cartes postales, une enveloppe bleue m'aimante. Tout doux les doigts, pas de précipitation... et ce sont une carte d'anniversaire, puis deux, puis trois ! puis ça ne sert à rien de compter finalement, qui sortent de l'enveloppe bleutée et s'étalent devant mes yeux. Anodines petites cartes qui renferment toutes le même sésame : "Sois bien sage, tu es une grande fille..." Je me rappelle de l'impatience que j'avais qu'on me lise mes cartes. Pour une fois que le bonhomme de la voiture jaune me donnait quelque chose, rien que pour moi, qui plus est ! Puis, j'ai appris à lire et à essayer de déchiffrer, non sans mal parfois : "Avec la maîtresse, on ne fait pas les "e" comme ça, alors c'est pas un "e" là !" Mais ce que je ne comprenais pas, c'était ces espèces de gribouillis après les cinq ou six lignes. - Dis, c'est quoi ce truc à la fin ? - Une signature. - Mais, ça sert à quoi ? - C'est pour que tu puisses savoir qui t'a écrit ! Au début, y en avait pas mal de ces "signatures", toutes différentes ! Puis, au fil des ans, au fil des cartes, y en a une, puis deux, puis trois qui ont disparu. Vous pourriez penser qu'elles se sont estompées, que l'encre avait séché... Je vous l'assure, j'ai eu beau scruter la plus infime trace d'encre, il n'y avait rien. Rien que du blanc. Alors, pour s'éviter de penser, on range ses cartes décorées de paillettes, de chiens, de chats, de marmots, dans l'enveloppe bleue qu'on essaye de fermer, mais il y a longtemps que l'adhésif a foutu le camp, comme d'autres l'ont levé. On la remet à sa place initiale, dans la pochette cartonnée, qui elle-même ira trouver refuge dans le tiroir, mais encore plus au fond cette fois-ci. Et peut-être qu'un jour, il nous arrivera à nous aussi d'écrire et de signer des cartes d'anniversaire, et puis un jour assurément, nous aussi ne serons plus qu'une tache blanche sur un papier glacé. > Critiquez, je reste ouverte aux.

dimanche 17 juin 2007

Pah laisse Thine en Israël.

Histoire de deux fumeurs ou la voluptueuse fumée. Ils s'étaient rencontrés dans l'espace fumeur d'un lieu dont on ne sait plus rien aujourd'hui. Ils s'aimèrent entre deux volutes fumeuses. Ils devaient arrêter de fumer pour avoir des enfants, alors ils n'en eurent jamais. Il leur fallait une tonne de papiers officiels pour se marier, mais comme ils ne possédaient que du papier à rouler, ils renoncèrent. Ils s'enfumèrent et vécurent pas vieux. http://picasaweb.google.fr/tremechan/Martine/photo#s5039931078106095778

samedi 16 juin 2007

- Pah'tch a d'la tchatche, cent coups de hache.

Quelqu'un a tiré sur le fil du bras droit et sur le fil de la jambe gauche, Ce violoniste est un pantin, Qui a l'air passablement heureux, Une chaude matinée de Montmartre.
Testons un contrepet :
À mourir d'heureux, amoureux de rire ?

lundi 11 juin 2007

Vanina, si tu m'oublies...

... je serai seul au moooooooooooooooooonde ! C'est toujours délicat d'être une femme enceinte, n'avez-vous pas remarqué ? Elles ont une furieuse manie de se désosser, n'avez-vous pas remarqué ? Toutes, les unes plus que les autres , perdent leurs os. (réflexion mûrie lors de la finale masculine de Goland Rarros.) Un jour, on aura un Pape qui s'appelera Fier, et il en sera Pape Fier !

mardi 5 juin 2007

Pah l'un peste.

Histoire d'un déprimé, de son ami, et d'une flaque d'eau. Un déprimé s'arrête devant une flaque d'eau et dit à son ami : "Tais-toi, ou je saute !" Très pahssée par les événements, à en mourir. "La France, tu l'aimes ou tu la quittes." existe aussi en version homme : "Ta femme, tu l'aimes ou tu la quittes." "La France, tu l'aimes ou tu la quittes." existe aussi en version femme : "Ton mari, tu l'aimes ou tu le quittes." "La France, tu l'aimes ou tu la quittes." existe aussi en version pauvres : "Ta misère, tu l'aimes ou tu la quittes." Oups, non, on me signale une rupture de stock. Histoire d'un croyant et d'un athée : - Athée souhaits. - Non merci, je suis croyant. Histoire de gâteaux : - T'es gonflé, le soufflé ! Histoire de gifles : - C'est gonflant, les soufflets. "L'Histoire avec une grande hache."